Les Français, second pour la capacité d’épargne en Europe

Alors que les Allemands sont loin devant nous (Taux d’épargne de plus de 18% ), de façon historique, les Allemands n’ayant que très peu recours aux crédits, les Anglais ont à l’inverse un taux d’épargne négatif de près de 2%. L’économie anglaise est en pleine ébullition, et les soucis des Français sur leur avenir n’existent pas outre-manche. Du coup, les Anglais consomment massivement, dopés par une forte hausse des prix de l’immobilier.

– 15.50% d’épargne du revenu brut, c’est énorme !

Les Français ont épargné près de 15.50% de leurs revenus bruts en moyenne, au cours des deux derniers trimestres 2015, selon les chiffres publiés par la Banque de France. C’est juste énorme ! Surtout quand on connaît la fiscalité française pour passer du brut au net...

Une situation qui s’amplifie, le taux d’épargne précédent étant de 15%. Cette progression est notamment liée au placement de liquidités, jusqu’alors dormantes sur leur compte à vue. Une bonne nouvelle donc, les Français pensent à nouveau que laisser leur liquidités sur leur compte à vue est bien une perte d’argent... Sauf pour les banques, évidemment.

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– Les placements préférés : épargne contractuelle et assurance-vie

Sans surprise, le placement préféré des Français est sans conteste l’assurance-vie. Le montant de la collecte sur l’année 2015 est édifiant : plus de 20 milliards d’euros. Mais ce qui est le plus surprenant est la forte augmentation de la prise de risque dans leurs versements. Ainsi les Français n’hésitent plus à opter pour des unités de compte. Le montant des versements sur les unités de compte était de 2,7 milliards d’euros au dernier trimestre 2015, alors que les marchés financiers étaient déjà confrontés à des vagues d’incertitudes...

D’un autre côté les Français continuent de faire le plein de leur PEL et LEP, cette épargne contractuelle est le meilleur placement face à l’effritement des taux proposés sur les comptes à terme et les livrets fiscalisés.

– Une épargne conséquente pour parer au pire, la peur du chômage avant tout...

La France est le seul pays de la zone euro dont le taux de chômage ne baisse pas. Cela va sans doute venir... Mais la France étant totalement incapable de mener à bien le moindre changement structurel, notamment au niveau du marché de l’emploi, qu’il faut attendre que tous nos pays voisins aillent bien mieux pour que la France sorte de l’ornière à son tour. Au final, pourquoi pas, si cela semble convenir aux Français...

– un taux d’épargne élevé, à mettre en regard avec un taux d’endettement élevé

En effet, les Français peuvent épargner d’un côté et emprunter de l’autre. Si les Allemands épargnent pour ne jamais à avoir à emprunter, les Français ne sont pas dans cette démarche. Ils combinent aisément endettement à long terme d’un côté avec une épargne de précaution de l’autre.

Après six années de baisse, le taux de détention des crédits par les ménages se stabilise en 2015 à 46,5 %, selon le dernier rapport de l’Observatoire des crédits aux ménages (OCM). Ce taux, déjà observé en 2014, est le plus bas enregistré depuis la création de l’OCM en 1989, le plus haut ayant été constaté en 2008 (52,6 %), précise dans un communiqué la Fédération Bancaire Française.