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La banque centrale européenne a perdu 7,94 milliards d’euros en 2024
La BCE a ainsi essuyé une perte nette de 7,94 milliards d’euros en 2024.
A ce stade, les autorités européennes n’incitent que fortement les banques à ne pas prévoir de versement de dividendes à leurs actionnaires au titre des années 2019 et 2020, en raison de la crise sanitaire COVID19. Le besoin des banques en capitaux propres afin d’accorder des crédits est un élément clé de la reprise économique. Ces dividendes représentent 30 milliards d’euros de fonds propres supplémentaires pour les banques leur permettant de tenter de réduire la récession post-COVID19 en accordant des crédits. Plusieurs banques françaises ont déjà annoncé leur renoncement officiel aux versements de dividendes, comme le Crédit Agricole, la Société Générale ou encore Natixis. Les autres devraient suivre.
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Les bénéfices des banques françaises publiés au titre de l’année 2019 sont importants. Un ensemble de sept groupes bancaires français affichent par moins de 27 milliards d’euros de bénéfices nets. Si les actionnaires des banques cotées en bourse attendaient sans doute d’en bénéficier largement, ils risquent d’être déçus.
Fortement incitées à ne pas verser de dividendes pour mobiliser plus de capital en faveur de l’économie réelle face au choc du coronavirus, les grandes banques européennes y semblent prêtes, mais pourraient devoir aller encore plus loin en jouant la modération aussi sur les bonus. Le pavé a été jeté dans la mare dès vendredi par le superviseur européen, qui a appelé les grandes banques de la zone euro à ne pas rémunérer leurs actionnaires pour les années 2019 et 2020, et ce "au moins jusqu’au 1er octobre". Ces dernières sont également invitées à ne pas racheter leurs propres actions - un autre moyen de rémunérer leurs actionnaires - durant la pandémie.
Renoncer aux dividendes pourrait libérer 30 milliards d’euros de capital, estime le superviseur bancaire européen tout en rappelant les mesures prises récemment par l’institution pour assouplir les exigences de capital ou les règles de prudence sur le crédit afin de garantir que les banques continuent de soutenir l’économie.
En échange de ces mesures, la BCE avait déjà souligné mi-mars attendre des banques qu’elles "n’augmentent pas la distribution de dividendes". "C’est une mesure de bon sens de la part de la BCE" qui "démontre aussi l’utilité du mécanisme de supervision unique", a estimé Nicolas Véron, analyste pour le groupe de réflexion bruxellois Bruegel.
Première à réagir, la Fédération bancaire européenne, organisme représentant les banques de la zone euro, a recommandé de suspendre les dividendes au titre de 2020, mais de se décider concernant 2019 en fonction des "attentes des actionnaires", selon un document consulté par l’AFP.
Plusieurs groupes européens se sont depuis engagés à ne pas rémunérer leurs actionnaires au moins jusqu’à octobre, à l’image de l’allemand Commerzbank, des groupes bancaires néerlandais - ING, ABN Amro et Rabobank - et italiens tels qu’Unicredit et Intesa San Paolo. Première grande banque française à se positionner, Natixis, entité cotée de BPCE, a annoncé mardi que le dividende prévu pour 2019 ne serait pas proposé à l’approbation de son assemblée générale en mai. Décision suivie par celle de la Société Générale, puis celle du Crédit Agricole. Logiquement tous les grands groupes bancaires devront annoncer leur renoncement.
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