Retraites : Buzynévoque un allongement de la durée de travail
La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn a envisagé dimanche de proposer un allongement de la durée de travail lors des discussions avec les partenaires sociaux dans le cadre de la réforme générale des retraites.
Retraites : Buzynévoque un allongement de la durée de travail
"La question de l’âge du départ à la retraite est sans arrêt sur la table, à gauche comme à droite", a relevé la ministre lors du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI.
"Moi j’entends ces débats. Le président de la République avait pris lors de sa campagne l’engagement devant les Français de ne pas toucher à l’âge de départ à la retraite. Après, nous allons mener une réforme des retraites pour rendre les retraites plus universelles, plus compréhensibles pour les Français et avoir un système qui pérennise notre système par répartition, peut-être que cela, ça sera en discussion avec les partenaires sociaux dans le cadre de laréforme générale", a-t-elle indiqué.
"Je n’y suis pas hostile", a poursuivi la ministre, interrogée sur l’enjeu de retarder l’âge de départ à la retraite. "Je suis médecin, je vois que la durée de vie augmente d’année en année, elle augmente moins vite ces dernières années mais elle a considérablement augmenté", a-t-elle fait valoir.
"Est-ce que, alors que le nombre d’actifs diminue, nous allons pouvoir maintenir sur les actifs le poids des retraites qui vont augmenter en nombre et en durée ? Nous savons que cet équilibre-là va être de plus en plus difficile à tenir", a-t-elle estimé.
Comme on lui rapportait, en fin d’émission, les réactions de surprise suscitées sur les réseaux sociaux par ses déclarations, la ministre a souligné qu’elle s’exprimait "à titre personnel".
"Je pense que un jour, un jour, nous serons obligés de travailler plus longtemps sinon notre système de retraite ne pourra pas tenir", a-t-elle précisé.
"Ce que j’ai dit, c’est que j’ai vu ces propositions remonter du grand débat. A partir du moment où les Français l’évoquent, c’est sur la table. A partir du moment où toutes les propositions qui sont amenées par le grand débat vont être étudiées, nous étudierons celle-là comme les autres. Elle n’est pas (mise) sur la table aujourd’hui par le gouvernement", a-t-elle rappelé.