Sous-traitanceétrangère : les arguments de Vinci réfutés par des PME françaises

Accusé de privilégier la sous-traitance étrangère sur ce projet de façades pour un immeuble de 39 étages en choisissant le groupe Metal Yapi, Vinci avait jugé jeudi que "très peu" de PME françaises pouvaient réaliser un tel ouvrage.

"C’est faux", a répliqué lundi l’organisation professionnelle SNFA, qui réunit 185 entreprises spécialistes des menuiseries aluminium , dans un communiqué.

"Plusieurs entreprises françaises sont en mesure de réaliser les façades de la tour Saint-Gobain. Et lorsqu’elles ne peuvent le faire seules, des groupements d’entreprises sont possibles", a-t-elle ajouté.

Les PME hexagonales ne sous-traitent pas non plus elles-mêmes à des entreprises étrangères, a assuré la SNFA.

"Les entreprises françaises ont leurs propres ingénierie et bureaux d’études, elles fabriquent en France dans leurs ateliers et si elles sont amenéesà sous-traiter des prestations liées à la mise en oeuvre, elles le font auprès de sociétés établies en France et employant du personnel sous contrat de travail français", écrit-elle.

La SNFA s’était émue la semaine dernière de voir les façadiers français "évincés" du chantier de cette tour de 39 étages au profit de Metal Yapi, un groupe aux "prix anormalement bas" selon l’organisation.

Vinci avait par ailleurs déclaré jeudi avoir réservé à des PME françaises les contrats portant sur le socle et la coiffe de la tour, "plus adaptés à leur savoir-faire". Mais les façadiers sont, au contraire, "au premier chef intéressés par les façades courantes de la tour, lesquelles sont plus adaptées à leur technicité et outils de production", a indiqué lundi la SNFA.

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